Above Us, Steorra Eau de Parfum : littérature céleste

Depuis la station spatiale internationale, quatre astronautes et deux cosmonautes contemplent le désir, la science, l’amour, la guerre, la nature, le changement climatique, le devoir, les missions sur la Lune, la vie, la mort et tout ce qu’ils savent et ne savent pas sur la planète familière, étrange et fascinante autour de laquelle ils gravitent. Le temps d’une nouvelle, Samantha Harvey évoque une épopée qui retrace les réflexions de six individus extraordinaires dans un flux de planches qui offrent au lecteur une perspective extraterrestre.

Plus de 250 nations autochtones composent le continent australien, et depuis plus de 65 000 ans, ses Premières Nations ont développé et maîtrisé des systèmes de vie sophistiqués en concertation avec la terre, la mer et le ciel. La série First Knowledges est un catalogue incontournable de l’expertise des Premières Nations australiennes au sein d’une collection de volumes accessibles qui servent de manuels pratiques ainsi que de ressources éducatives. Le quatrième titre de la série, « Astronomy: Sky Country » donne un aperçu complet des liens entre les différentes nations et les étoiles, détaillant les relations anciennes entre les constellations et les zones géographiques qui ont éclairé et soutenu les pratiques agricoles, d’orientation, maritimes, sociales et bien d’autres depuis des millénaires, jusqu’à aujourd’hui.

En 350 avant J.-C. , le traité d’Aristote sur le cosmos, s’intéresse principalement à la composition, à la fonction et au mouvement des corps célestes. Parmi ses méditations pionnières, l’œuvre spécule sur les qualités et les possibilités de l’éther—le cinquième élément théorique qui n’existait qu’au-delà des limites de la Terre. Comme les entités étaient considérées comme composées et animées par cette matière mystérieuse et assez littéralement extraterrestre, toutes les masses extraterrestres étaient, selon Aristote, des formes divines—y compris potentiellement dotées d’une âme.

Une grande partie de ce que l’humanité sait de l’univers observable est due au travail d’un nombre inconnu d’individus méconnus—souvent des femmes, parfois même des enfants, qui ont aidé leurs célèbres homologues masculins à cartographier notre environnement cosmologique. À la fin du 19 et au début du 20 siècle, une grande partie de cette cartographie impliquait l’utilisation de plaques de verre—d’où le titre du livre de Dava Sobel de 2017 sur les femmes qui ont été recrutées par des directeurs à Harvard pour aider à la production d’une astrophotographie révolutionnaire. Un enregistrement important du travail révolutionnaire de scientifiques méticuleux qui auraient autrement pu être perdus dans le trou noir de l’histoire.

L’art de la marbrure sur papier fait de l’univers ce majestueux livre d’images qui retrace l’histoire du Big Bang. La fluidité des visuels éthérés, mis en scène par l’artiste Ekua Holmes, attire l’œil à travers des tourbillons de couleurs alors que le texte poétique de Marion Dane Bauer retrace l’histoire de l’existence, de la tache solitaire au cosmos infini. Un travail universellement passionnant qui défie les restrictions pour toutes les tranches d’âge.

Pour nettoyer le palais chargé de confusion : une chose plus vaste : des étoiles mortes (Dead Stars). Un poème d’Ada Limón sur les origines astrales de notre corps qui élimine le superflu. Terreux, transcendant, éternel, immédiat.